Peut-on incinérer un enfant mort-né ?

Peut-on incinérer un enfant mort-né ?

Avoir un enfant mort-né est une douleur indescriptible. C’est un deuil qui est difficile à faire surtout que l’on ne sait pas s’il faut procéder à l’incinération de l’enfant mort-né. En effet, de nombreuses familles ne savent pas si elles peuvent faire incinérer leur enfant mort-né. Nous vous disons ce qu’il y a à savoir sur l’incinération d’un enfant mort-né.

Quel est le statut d’un enfant mort-né ?

Avant de savoir si vous devez faire un enterrement ou une incinération pour un mort-né, il faut d’abord savoir ce qu’est réellement un mort-né. En effet, la loi lui a prévu un statut particulier pour des questions liées à l’enregistrement de l’enfant. Ainsi, on ne peut déclarer que tout enfant viable. Or la viabilité d’une grossesse est constatée après 180 jours.

Si la fausse couche intervient avant 180 jours, l’enfant mort-né ne pourra être déclaré. Toutefois, il faut dire qu’il y a des enfants qui naissent vivant au bout de 5 mois de grossesses. Ces derniers doivent être déclarés. Toutefois, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cette législation. Ainsi en Suisse, pour  faciliter l’inhumation ou l’incinération, il est désormais possible de déclarer tous les enfants mort-nés.

Comment se déroulait l’incinération d’un enfant mort-né ?

Il faut savoir que l’incinération d’un enfant mort-né a toujours été effectuée. Jusque dans les années 80-90, la mort d’un enfant mort-né s’apparente plutôt à la mort de personne et non à la mort d’une personne. Au cours de cette période, quand intervient un mort-né, on essayait de se débarrasser le plus vite possible du corps.

D’ailleurs, à cette période, la plupart des mort-nés n’étaient pas déclarés à l’état civil. On brûlait leur corps en tant que déchets  ou produits innomés dans l’incinérateur de l’hôpital ou on les enterrait dans un coin non répertorié du cimetière communal. Cette période était difficile pour les parents, car ils ne savaient pas souvent ce que devenaient le corps de leur enfant qui était enterré ou incinéré sans rites funéraires ou sans prières comme c’est le cas au cours des obsèques catholiques.

Comment se déroule l’incinération d’un enfant mort-né ?

Depuis quelques années, la mort périnatale n’est plus vue comme c’était le cas au cours des années 80-90. Ils ont compris que la prise en charge des corps avait des conséquences directes sur le deuil des parents. Toutefois, il faut dire que l’incinération d’un enfant mort-né présente quelques spécificités. L’incinération est le mode de dévolution des corps d’enfants mort-nés que l’on utilise le plus souvent.

En effet, en France, environ 80 % des corps d’enfants mort-nés font l’objet  d’une incinération. Ce taux baisse jusqu’à 25% quand il s’agit des corps issus des autres tranches d’âge de la population.  Aussi, pour procéder à l’incinération d’un mort périnatal, il vaut mieux faire appel aux services d’un spécialiste tel que SARL CHOTEAU à Conflans-Sainte-Honorine. Ce dernier saura mettre tout en œuvre pour procéder à la crémation de votre enfant tout en vous aidant à faire votre deuil.

Quelles sont les spécificités de l’incinération d’un enfant mort-né ?

Il faut noter qu’en fonction du moment où intervient la fausse couche, la législation en matière de funérailles n’est pas la même. En effet, un enfant qui naît vivant et viable, obtiendra un acte de naissance ainsi qu’un acte de décès. Dans ce cas, les obsèques sont obligatoires. Cet enfant devra être incinéré ou enterré. Les obsèques sont à la charge de la famille. Ces derniers peuvent alors prévoir une chambre funéraire pour l’enfant.

Par contre, si la fausse couche après le seuil de viabilité, l’enfant aura un acte de décès, mais pas un acte de naissance. Un acte d’enfant sans vie sera alors délivré à la famille qui peut procéder aux obsèques, mais cela n’est pas obligatoire. Si le mort-né n’est pas viable, il sera considéré comme une pièce anatomique et sera incinéré aux frais du centre médical.

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