La thanatopraxie est un soin de conservation administré à un défunt avant sa mise en bière. Elle n’est pas obligatoire, mais peut être demandée par la famille. Le but est de ralentir la putréfaction naturelle du corps et de le préserver. Mais à quel prix ?
Le rôle du thanatopracteur
La thanatopraxie nécessite l’intervention d’un professionnel appelé « thanatopracteur ». Ce dernier est chargé d’effectuer les soins de conservation sur demande de la famille. C’est une intervention fortement recommandée, afin de permettre aux proches de voir le défunt dans de meilleures conditions avant sa mise en bière. Seul un thanatopracteur reconnu par le ministère de la Santé certifié comme Les POMPES FUNÈBRES Iwan ETIENNE est habilité à réaliser ces soins mortuaires. Grâce à ces soins, le défunt est présenté à la famille sous un aspect reposé et sans traces visibles du processus de putréfaction.
Le prix d’une thanatopraxie
Le tarif moyen des soins de conservation est compris entre 200 et 450 €. Ce prix varie énormément, selon la difficulté des soins à réaliser. À titre d’exemple, une reconstruction faciale, qui est une pratique nécessitant plus de précision, est beaucoup plus chère que d’autres prestations « classiques ». En France, la thanatopraxie n’est pas obligatoire, sauf dans certaines circonstances. Les pompes funèbres ne peuvent donc pas imposer cette pratique aux familles des défunts.
D’autres facteurs peuvent également expliquer le prix élevé de la thanatopraxie :
Les différents types de soins
L’intervention pour une thanatopraxie complète dure de 1h 30 à 2h. Ce laps de temps englobe différentes étapes spécifiques :
- Laver et désinfecter le corps du défunt pour empêcher la propagation des maladies ;
- Extraire par ponction les gaz et les fluides corporels, favorisant la prolifération des bactéries ;
- Injecter par voie intra-artérielle une solution acide comme la virucide, fongicide, bactéricide et sporicide permettant de retarder la dégradation du corps, l’émanation des odeurs ainsi que les proliférations bactériennes et parasitaires ;
- Remodeler des parties du corps avec de la cire, du plastique ou du coton ;
- Habiller le corps (appliquer les cosmétiques, coiffer les cheveux, etc.).
Généralement, cette dernière tâche prend énormément de temps et est faite avec soin.
La réglementation
La thanatopraxie est très réglementée. L’intervention doit faire l’objet d’une autorisation venant de la mairie de la commune du lieu de décès ou du lieu où l’intervention sera réalisée. Cette autorisation sera ensuite délivrée sur présentation d’une déclaration mentionnant :
- Le lieu et l’heure de l’intervention ;
- Le nom et l’adresse du praticien thanatopracteur;
- Le mode opératoire ;
- Les produits utilisés.
D’ailleurs, avant d’effectuer des soins, le thanatopracteur doit vérifier la présence de différents éléments tels que :
- Les volontés écrites du défunt ou de la personne ayant la qualité de pourvoir aux obsèques ;
- Le certificat de décès comprenant la non-opposition légale du médecin qui a constaté le décès, ainsi que le procès-verbal aux fins d’inhumation en cas de mort violente.
En fonction de la présence ou l’absence de ces documents, le thanatopracteur sera en mesure de mener à bien ses tâches. De plus, il doit avoir suivi une formation spécialisée sur ce métier, être titulaire d’un diplôme national de thanatopracteur et être déclaré comme salarié dans une entreprise habilitée.
Le niveau de maîtrise
En complément de toutes ces informations, ce métier implique la maîtrise des émotions, du tact et une certaine discrétion. La complexité du travail explique pourquoi la prestation est aussi onéreuse. Mais elle peut être aussi due aux risques sanitaires et écologiques. La difficulté de cette profession réside donc dans les soins et l’application qu’elle exige.